Digitale pourpre
Famille : scrophulariacées.
Synonymes : Gant de Notre-Dame, Gant de bergère, Gantelée, Gant de renard (« foxglove » en anglais), Doigtier, Gantière, Gantillier, Grande Digitale, Digitale commune, Queue de loup, Pavée, Dé de Notre-Dame, Gandio, Péterolle, Gobe-mouche.
Origine & culture : Europe, en France dans les Vosges, les Ardennes, le Massif Central, et les Pyrénées. Nord Ouest de l’Afrique, Nord de l’Asie, Amérique du Nord.
Parties utilisées : feuilles et fleurs.
Habitat : taillis, bois, collines, lieux pierreux et sablonneux.
La digitale se récolte au moment de la floraison, afin d’éviter de la confondre avec d’autres plantes.
Attention, l’emploi de la digitale nécessite un avis médical stricte. Une surdose de digitale peut être fatale.
Propriétés thérapeutiques :
• Tonicardique (elle renforce les contractions cardiaques, ralentit la fréquence du coeur et régularise le rythme cardiaque).
• Diurétique.
• Emétique.
Attributs ésotérique & spirituel :
La grande Digitale est traditionnellement, LA fleur protectrice du foyer. Elle veille sur le jardin si elle y pousse, ainsi que sur la maison et ses habitants.
Au pays de Galles, les femmes tirent des feuilles et des sommités fleuries une teinture noirâtre, avec laquelle, elles peignent, deux fois l’an, le 1er mai et la veille de la Toussaint, le sol de leur chaumière. Elles ne badigeonnent pas tout le carrelage, mais passent leur teinture sur les joints entre les dalles. Cette teinture « a le pouvoir de repousser toutes les forces et essences négatives.
Particularités :
La digitale entre dans la composition des pilules de Lancereaux.
Les fleurs bouillies dans du saindoux font une excellente pommade pour les maladies scrophuleuses. selon le proverbe italien, la digitale guérit toutes les plaies (aralda che tutta piaga salda).
Aujourd’hui encore, aucune préparation synthétique ne peut remplacer la digitale dans le traitement des maladies du coeur.
Histoire :
En 1543, Leonard Foux fait la première description de la digitale dans un herbier. En 1835, les chimistes étudient la digitale. En 1844, Claude Adolphe de Nativelle, pharmacien français, qui en 1825 avait vu sa mère terrassée par une crise cardiaque, isole le principe actif de la digitale après 32 ans de recherches.